Retrouver l’Ancrage

 

Retrouver l’Ancrage

Un bateau sur la mer navigue librement, mais lorsqu’il veut se reposer, il doit jeter l’ancre.

N’est-ce pas pareil pour un immigré ?
Nous flottons d’un endroit à l’autre, en silence, en nous demandant : « Où pourrai-je enfin jeter mon ancre ? »

Quand je suis revenu en France, un ami m’a trouvé une chambre en colocation.
Le soir de mon arrivée, nous sommes allés boire un verre, puis je suis rentré dans cette chambre vide — pas d’armoire, juste un matelas.
Était-ce vraiment le port sûr que j’espérais ?

J’ai médité, puis je me suis endormi.
Le lendemain, j’ai fait des projets. Mais la vie en avait décidé autrement.
J’ai dû quitter cette chambre.
Alors j’en ai trouvé une autre. Toujours pas le port dont je rêvais.

Finalement, j’ai fait construire une maison — pour me rapprocher de quelqu’un que j’aimais et protéger mes économies. Après toutes les crises depuis 2019, j’avais besoin de sécurité.

Mais la vie m’a encore surpris.
La personne pour qui je l’avais fait n’est plus là.
Le club de football ne m’a pas vraiment adopté.
L’association n’a pas fonctionné.
Et ma relation s’est terminée.

Je flotte toujours. Comme un morceau de bois au large, sans ancrage.


Comment continuer à donner le meilleur de soi-même quand on se sent à la dérive ?

Joe Dispenza explique l’importance de rompre avec notre passé — et les émotions qui y sont liées — pour pouvoir entrer dans l’univers des possibles. Pour se réinventer, il faut cesser de se définir uniquement par ce qui nous entoure et apprendre à se percevoir comme une conscience pure.

Quand nous faisons cela, quand nous arrêtons de nous définir par notre douleur ou nos circonstances, nos deux hémisphères cérébraux se synchronisent. Notre énergie s’élève. Notre potentiel s’ouvre.


J’aimerais croire que j’ai un grand potentiel.
Mais pour l’instant, je n’ai qu’un gros ventre.
Je ne sais même pas si je vais rester dans cette maison.
Je ne sais même pas ce que je veux vraiment.

C’est triste à admettre, mais parfois j’ai juste envie de m’échouer sur une plage et d’arrêter de lutter contre le courant.


Et si la véritable ancre que je cherchais n’était ni un lieu, ni une personne, ni un projet ?
Et si elle était simplement en moi ?




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